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Dérive

psychogéographique

Ce projet photographique intitulé dérive psychogéographique a pour but de mettre en évidence des moments urbains et architecturaux insolites à travers une marche chaotique, lente, sans repérage ni itinéraire. « Le concept de dérive est indissolublement lié à la reconnaissance d’effets de nature psychogéographique, et à l’affirmation d’un comportement ludique-constructif, ce qui l’oppose en tout point aux notions classiques de voyage et de promenade. » Guy Debord.

Le territoire d’exploration est multiple, mais se concentre avant tout sur les zones périurbaines qui sont un laboratoire du réel idéal pour cette pratique photographique. Entre urbanité et ruralité, terroir et dortoir, ces zones qui peuvent se ressembler sont aujourd’hui soumises à une mutation importante avec l’augmentation de la mobilité. La démocratisation des transports à bouleversé le rapport des habitants avec leurs villages et villes, nombreux sont ceux qui ne parcourent plus leurs lieux de vie.

La photographie alliée à la légende permet de créer une distorsion. À la manière du situationnisme, le but est de détourner l’existant pour produire une opportunité, pour modifier le paradigme d’un espace et pour provoquer un trouble qui va changer le regard que l’on porte sur la ville. Chombart de Lauwe dans son étude sur "Paris et l’agglomération parisienne" (Bibliothèque de sociologie contemporaine, PUF, 1952) note qu’ "un quartier urbain n’est pas déterminé seulement par les facteurs géographiques et économiques, mais par la représentation que ses habitants et ceux des autres quartiers en ont ". L’observation et l’appropriation de ces moments architecturaux insolites se veulent comme un moyen de redonner de la valeur à un espace urbain souvent critiqué.

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